diplomatie

Droits de douane américains: une diplomatie de carnotzet et de youtse
Le déplacement de Karin Keller-Sutter et de Guy Parmelin aux Etats-Unis, pour tenter d’infléchir la décision d’une taxe supplémentaire de 39 % pour les exportations suisses, a été un aller-retour aussi furtif qu’inutile, la honte en rabe. L’image de nos représentants à Washington, l’air perdu, penauds et bafouillants, fixe définitivement l’expression «la Suisse est un nain politique».

Rencontre inédite avec le vice-président de la Douma russe
Non, il n’a pas de cornes ni de queue fourchue, ni même de couteau entre les dents. Il ne mange pas non plus d’enfants ukrainiens au petit-déjeuner. Piotr Tolstoy semble être un homme normal. Quoique. A la réflexion, l’arrière-arrière-petit-fils de l’écrivain Léon Tolstoï possède un sens de l’ironie et un franc-parler nettement au-dessus de la moyenne.

La désastreuse politique d’Ignazio Cassis
Le silence assourdissant sur l’horreur de Gaza et l’expansionnisme violent d’Israël démolit la crédibilité internationale de la Suisse. Par ailleurs le dossier de la mise à jour des relations bilatérales avec l’UE est conduit avec une telle maladresse que les adversaires de l’accord ont bon espoir de faire couler le bateau. Jamais la diplomatie helvétique n’a été dirigée par un si nuisible ministre.

Sanctions: la Suisse fait du zèle … et puis s’oublie!
Lors de la dernière Conférence sur la sécurité en Eurasie à Minsk, j’ai eu le redoutable honneur de modérer le panel sur les sanctions, en présence de représentants des pays les plus vilipendés au monde. Pour dresser un état des lieux, j’ai fait une petite recherche pour voir comment l’on se représentait la chose.

Et pendant ce temps…
On se lasse de tout. Même du spectacle le plus terrifiant. Le Moyen-Orient ne fait plus guère la une. Et pourtant! Suspense autour de l’Iran. Attaqué? Quand? Comment? Avec quelles conséquences sur l’Europe? On préfère ne plus y penser. Et aussi se détourner des massacres commis ces jours au Liban et à Gaza. Même la Suisse qui aime tant se poser en référence des droits humanitaires et internationaux...

Berlin étend son influence dans les anciennes colonies allemandes du Pacifique
Après avoir visité les Samoa, la ministre d'Etat aux Affaires étrangères allemande, Katja Keul, a travaillé au développement des relations bilatérales dans les îles Salomon et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Certaines parties de ces deux pays étaient autrefois des colonies de l'Empire allemand. L'intérêt soudain du gouvernement fédéral pour cette région du Pacifique s'explique par le fait que la Chine y gagne fortement en influence.

Le sabordage de la neutralité sape la Genève internationale. Mais Genève se tait
En décidant de s'aligner sur les sanctions unilatérales américano-européennes contre la Russie en février 2022, alors qu'il avait toujours prétendu ne vouloir appliquer que des sanctions entérinées par les Nations Unies et ancrées dans le droit international, le Conseil fédéral a porté un rude coup à la neutralité et à la Genève internationale. Mais à Genève, personne n'a bronché. Voici pourquoi.

Que faire après le Bürgenflop?
Vingt-quatre heures à peine après que les tapis rouges eurent été remballés au Bürgenstock, le Secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg s'est précipité à Washington pour y appeler ses membres à faire payer la Chine pour son soutien à la Russie et leur réclamer encore davantage d'armes pour l'Ukraine. En matière d'engagement pour la paix, on a vu mieux. Même avec la meilleure volonté du monde, il est difficile de ne pas voir le «Sommet de la paix» organisé par la Suisse comme un Bürgenflop, selon l'expression popularisée par l'ancien ambassadeur Georges Martin.

Comprendre le conflit ukrainien: le point de vue de Michael von der Schulenburg
L'ancien diplomate allemand Michael von der Schulenburg a donné courant mai un riche entretien à la «Weltwoche» autour de la guerre en Ukraine. Il y est question de diplomatie, des dynamiques de pouvoirs dans la région, et de la recherche de la paix dans l'ancien bloc soviétique.

Israël-Palestine: la solution à deux Etats est-elle toujours possible?
Pour la dernière fois le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334 qui condamne la colonisation du territoire palestinien occupé par Israël et réaffirme le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967.

Le Bürgenstock peut réussir… Mais sans Zelensky (ni Cassis)
Le buisson du Bürgenstock cache la forêt dévastée de la diplomatie suisse. Pardonnez-moi cette métaphore éculée, mais c'est hélas la triste réalité. Depuis l'entrée en fonction d'Ignazio Cassis en 2017, aggravée par l'arrivée de Viola Amherd à la tête du Département de la Défense en 2018, tous deux farouches défenseurs d'un réalignement sur l'OTAN et les Etats-Unis, la politique étrangère suisse a basculé. Dans le mauvais sens.

Bain de paix à Genève
Le mot paix est tabou pour beaucoup. Si on la réclame illico en Ukraine ou à Gaza, on risque de méchants commentaires. Il n’empêche que ces jours, elle est à l’honneur à Genève. D’abord au plan de l’éducation. Il s’est tenu ce jeudi un vaste débat au Palais des Nations autour de ce thème. Comment, au-delà de l’actualité, s’imprégner d’un état d’esprit plus pacifique que belliqueux?

Frénésies guerrières
Les bombes continuent de tuer, ici et là. Et nous, dans le joyeux printemps, subissons le feu roulant des informations. On s’y habitue. Plus grand monde ne parle de paix. Les discours s’enflamment: il faut des armes, toujours plus d’armes. Dans le sillage des Etats-Unis, l’Europe, France en tête, n’en finit pas de nourrir l’hubris belliqueuse. La Suisse aussi.

Le chef de l’armée suisse patauge
L’idée de M. Ignazio Cassis, la convocation d’une «conférence de paix» sans la Russie, sur la base des revendications de l’Ukraine, est aux oubliettes. Sous la risée générale. Ses diplomates tentent d’amortir le choc de cette violation de la neutralité, assurent maintenir tous les contacts. Sans espoir de rétablir avant longtemps la réputation de «facilitatrice de paix» qu’eut longtemps la Suisse. Mais les gaffes continuent de s’accumuler.

La diplomatie suisse déboussolée
Où placer la Suisse sur la carte géopolitique en mouvement? Bien peu de pays s’en soucient. Et nous? Dans le bleu. Les initiatives de Ignazio Cassis et ses prises de position tapageuses commencent à susciter le malaise. Quant à Viola Amherd, sa dérive pro-OTAN et la gabegie de sa gestion de Ruag apparaissent de plus en plus consternantes.

Le Kosovo, un bout d’Occident sous perfusion
Entre modernité et tensions communautaires, le Kosovo, qui a fêté le 17 février dernier les 16 ans de son indépendance, vit dans une incertitude diplomatique permanente. Le pays, avant-poste de l’Occident dans les Balkans, est toujours soutenu à bout de bras par les Etats-Unis et une partie des pays de l’Union européenne. Reportage.