Boas Erez

Boas Erez
Boas Erez est né aux Grisons, a passé quelques années à Berne, avant de déménager au Tessin, et de terminer ses études à Genève. Il a passé toute sa vie professionnelle dans l’université, un peu aux Etats-Unis, puis presqu’un quart de siècle à Bordeaux. Mathématicien de formation, il s’intéresse à la psychanalyse. Revenu en Suisse il y a six ans comme recteur de l’Università della Svizzera italiana, il a œuvré pour que son institution s’ouvre davantage sur la communauté qui la porte. Actuellement, il est attentif aux dynamiques de développement de la digitalisation.
Derniers articles

De la mer au Jourdain de drapeau il n’y aura qu’un!
Est-il complètement absurde d’imaginer qu’un jour il n’y aura qu’un seul Etat du Jourdain à la Méditerranée? Evidemment pas un Etat sans Palestiniens, ou sans Juifs. En tout cas, une telle issue du conflit ne semble pas moins raisonnable que la création d’un Etat palestinien à côté d’Israël, qui est la solution défendue par de nombreux pays, dont la Suisse.

«L’argent n’est pas le nerf de la guerre»
Ces derniers mois la conseillère fédérale Amherd a tenté à trois reprises d'étoffer les finances de l’armée à hauteur de 15, 18, puis 10 milliards de francs. A quoi bon? Contre l’opinion commune, il y a 500 ans déjà, Machiavel avait affirmé que l’argent n’est pas le nerf de la guerre. Non pas pour provoquer, mais pour souligner comment les pauvres gens se faisaient plumer par le biais d’une organisation de l’Etat qui servait l’intérêt des plus riches. Prenons-en de la graine.

Que me vaut la SSR?
La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) est sous pression. Après le rejet en 2018 de l’initiative No-Billag, ses détracteurs sont revenus à la charge avec l’initiative populaire «200 francs ça suffit! (initiative SSR)», déposée en août 2023. Les partis se préparaient à un débat sur le fond, et à la confection d’un éventuel contre-projet en vue d’une votation prévue pour 2026. Le Conseil fédéral les a pris de court en annonçant le 19 juin dernier un contre-projet au niveau de l’ordonnance.

L’IA de l’âne de Buridan
Face à ce qui est présenté comme l’inarrêtable avancée de l’intelligence artificielle (IA), l’attitude est souvent une sorte de panique. D’un côté nous craignons les changements annoncés, de l’autre nous sommes frustrés de ne pas bien comprendre ce qui se passe. Ce dilemme ne devrait pourtant pas nous bloquer. Comme celui devant lequel était placé l’âne de Buridan – hésitant entre un seau d’eau et un seau d’avoine posés à égale distance de lui – le dilemme a une solution simple: aller de l’avant.

«Ils ont failli avoir accès à 90% des ordinateurs du monde»
En avril dernier a été découverte la tentative d’installation d’une «porte dérobée» dans un programme informatique largement utilisé. Une telle installation aurait permis l’accès secret à la plupart des dispositifs reliés à internet. Quant au rôle joué par les Etats, il n’est pas vraiment mystérieux. Les explications de Ceki Gülcü, développeur informatique.

La mauvaise herbe mafieuse en Suisse
Les récentes déclarations de la cheffe de la police fédérale (Fed Pol) ont pointé vers la nécessité de prendre plus au sérieux l’activité des organisations mafieuses sur notre territoire. Nous en parlons avec Francesco Lepori, journaliste à la Radiotelevisione Svizzera di lingua italiana (RSI) qui depuis une dizaine d’années mène des recherches sur la criminalité organisée en Suisse.

L’économie est trop importante pour la laisser aux économistes
Des voix se sont élevées pour dire que les manifestations dans les universités de ces dernières semaines étaient déplacées, car dans nos hautes-écoles on ne devrait pas prendre position. Or cette idée est à la fois utopique et stérile. D’une part, les recherches universitaires sont forcément le fruit d’un positionnement. D’autre part, il est tout à fait souhaitable que les scientifiques portent un regard engagé sur le monde afin d’éclairer le débat politique.

L’UNRWA et la livre de chair
Beaucoup a été écrit ces derniers mois sur l’UNRWA. Le récent «rapport Colonna» commandité par l’ONU à la suite des allégations d'Israël à l’encontre de cette organisation n’a pas mis en évidence de dysfonctionnement notable en son sein. Cela n’a pourtant pas suffit à convaincre nos parlementaires et notre gouvernement de lui confirmer le plein soutien suisse. Que faut-il encore?

Le 7 octobre et l’inanité du conflit Nord-Sud
Les événements du 7 octobre et ses conséquences ont des répercussions au niveau planétaire, où ils sont lus comme étant la manifestation d’un affrontement entre un Nord qui a fait son temps, et un Sud dit Global, qui revendique une plus grande place. Nous en parlons avec le politologue Gilles Kepel, qui a récemment publié «Holocaustes – Israël, Gaza et la Guerre contre l’Occident».

L’appel des paysans suisses
Voilà, on ne les entend presque plus, les paysans. L’agitation semble finie. Est-ce parce que leurs revendications ont été entendues? Non, ce sont juste les contre-feux et les demi-mesures des appareils politiques et syndicaux qui ont montré leurs effets et ont réussi à calmer la grogne.

Assez de rustines: la santé, parlons-en vraiment!
En juin, le peuple devra se prononcer sur deux initiatives pour mettre un frein aux coûts de la santé, et alléger les primes des assurances maladie. Malheureusement, quoi qu’il sorte des urnes, rien de fondamental ne va changer. Pour avoir une idée de ce qu’il serait plus utile de faire, nous nous sommes entretenus avec la professeure Stéfanie Monod, depuis longtemps engagée auprès des patients et dans les administrations pour faire mieux marcher le système.

AVS13: la «NZZ» a perdu toute retenue
Le 3 mars on vote sur l’initiative de l’Union syndicale suisse (USS) qui propose d’introduire une treizième rente AVS (AVS13). Les quotidiens donnent justement beaucoup de place à la discussion sur cet enjeu de taille. La «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ) va plus loin et prend position. Depuis trois mois, sans relâche le quotidien donne la parole à ceux qui pensent qu’un «oui» à AVS13 serait une tragédie. Pire, il soutient directement cette position, ce qui est à la fois inutile et éthiquement discutable.

Un F/A-18 s’écrase, à qui la faute?
Le 26 août 2016 il y a eu mort d’homme. Un jeune pilote de l’armée s’écrase avec son F/A-18 C Hornet contre la paroi ouest du Hinter Tierberg dans la région du Susten, à peine 11 mètres sous la ligne de crête. La visibilité était très mauvaise. Début 2024, la justice militaire condamne un contrôleur du ciel pour homicide involontaire et perturbation involontaire de la circulation publique. Est-ce que chercher un coupable était la seule manière de procéder?

L’Europe et l’ambiguïté des liens
Nous, Suisses, partageons beaucoup de choses avec nos voisins européens, et l’Union européenne est le premier partenaire commercial de notre pays. Ceci ne suffit pas à définir les relations entre la Suisse et l’UE. Il faut un accord institutionnel pour que ces relations soient stables et durables.

Soins intégrés dans l’Arc jurassien
Une expérimentation intéressante a démarré au début de cette année dans l’Arc jurassien. Le réseaux d’hôpitaux privés Swiss medical network (SMN), l’assurance Visana, et le Canton de Berne viennent de poser les fondations d’un système de soins intégrés, qui pourrait donner une réponse à différents problèmes de notre système de santé.

«2024 sera une année clé pour les retraites!»
Cette année le peuple suisse aura à se prononcer sur plusieurs textes qui concernent la politique sociale du pays. Nous faisons le point avec Pietro Boschetti, historien et journaliste, auteur d’un petit livre rigoureux, qui permet de bien comprendre notre système de retraites.