Édition du 12 août 2022

Voir la guerre en face

Le rapport de Amnesty international sur la mise en danger des civils par les combattants ukrainiens passe mal à Kiev et chez les Occidentaux, trop bien à Moscou. Sur le fond il n’est pas contesté. Mais on entend qu’il ne fallait rien dire de ces agissements pour ne pas jeter une ombre sur le pouvoir ukrainien. Plusieurs journaux n’ont d’ailleurs pas publié le communiqué dérangeant à sa sortie et n’ont fait place qu’aux protestations. Problème: les pays occidentaux affirment qu’en soutenant l’Ukraine, ils soutiennent la démocratie en Europe. Très bien, mais si cette croisade pour la liberté amène à faire taire des faits… quelque chose cloche.