Une pluie de passeports espagnols

Ils sont des centaines de milliers à s’en être allés au fil du temps. Pour fuir la guerre civile, le franquisme, la pauvreté, dans l’espoir d’une vie meilleure en Argentine, au Mexique, au Venezuela. Or aujourd’hui leurs enfants, leurs petits-enfants rêvent de renouer les fils de leurs origines. Ils le peuvent désormais, et doivent se présenter jusqu’au 21 octobre 2024 avec tous leurs vieux papiers auprès des consulats d’Espagne… débordés de demandes. Ils recevront alors le passeport européen tant convoité pour des raisons sentimentales, économiques aussi. Car en Amérique latine, bien des rêves d’hier ont mal tourné.
Quant à l’Espagne, elle se félicite de ces retours. Comme partout dans la vieille Europe, elle a besoin de sang frais. Et ces immigrés-là ont du sang espagnol dans les veines… On s’en félicite des deux côtés de l’océan.
Aujourd’hui 2,6 millions d’Espagnols vivent à l’étranger. Presque un demi-million en Argentine, deux fois plus qu’en France, trois fois plus qu’aux Etats-Unis.
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