Pour une Journée de l’indépendance gay et lesbienne

Publié le 5 juillet 2024

« National Equality March » à Washington DC, le 11 octobre 2009. ©
Elvert Barnes – CC BY-SA 2.0

Et si l’expérience homosexuelle et celle de la transidentité étaient radicalement différentes, voire irréconciliables? C’est la conviction du journaliste et auteur américano-britannique Andrew Sullivan, ex-rédacteur en chef de «The New Republic» et pionnier du combat pour le mariage gay. Dans ce texte paru dans sa newsletter «The Weekly Dish», il dit son inquiétude face au nouveau danger qui menace les enfants homosexuels: celui d’une doctrine trans-affirmative qui les encourage à fuir leur homosexualité en changeant de sexe. La grande communion LGBTQIA+ se paie, déplore-t-il, au prix fort: celui de la santé et de la sécurité des enfants homosexuels. Si on veut protéger leurs intérêts, il est temps de rompre cette coalition, conclut Sullivan.

Andrew Sullivan, traduit de l’anglais par Anna Lietti


Il y a vingt ans, le 17 mai 2004, les premiers mariages civils de couples gays et lesbiens étaient célébrés aux Etats-Unis. Pour ceux d’entre nous à qui on répétait depuis une décennie et demie que c’était une idée folle dont nous ne verrions jamais la réalisation, ce fut un moment bouleversant. Ce jour-là, dans un article publié dans le New York Times, j’anticipais la manière dont cette décision allait infuser dans la conscience collective et, surtout, soulager les nombreux enfants gays et lesbiens minés par l’angoisse et le désarroi. (La même semaine, je participais à la tournée de promotion de la deuxième édition de mon livre Same-Sex Marriage, Pro and Con: A Reader). Aider les enfants, c’est le moteur primordial de mon engagement militant:

«Je me souviens du moment où j’ai compris que j’étais gay. Brutalement, j’ai pris la mesure de ce que cela signifiait: il n’y aurait pas de jour où ma famille se réunirait pour célébrer une nouvelle, une future famille. Je n’aurais jamais une relation aussi légitime que celle de mes parents, de mon frère ou de ma sœur. Les effets de cette prise de conscience sur un jeune psychisme ne sont pas faciles à décrire mais ils sont profonds. Dès ce moment, la ségrégation émotionnelle s’installe, et tout ce qui va avec: le manque d’estime de soi, la notion de sexe fatalement déconnecté d’une relation stable, la douleur de devoir choisir entre la famille dans laquelle on est né et l’amour que l’on ressent.»

Je voulais que l’on trouve le moyen de dire aux enfants homosexuels qu’ils avaient un avenir. Je voulais aider à guérir chez eux la blessure qui avait meurtri mon cœur et mon âme jusqu’à l’âge adulte. Je voulais qu’ils vivent en paix avec leur sexe et leur amour homosexuel. J’espérais que l’avènement du mariage homosexuel transformerait la culture, l’humaniserait. Par le simple fait de connaître l’existence de cette possibilité, les enfants homosexuels seraient moins traumatisés, moins rongés par la haine de soi et plus confiants dans le monde. Ils pourraient grandir comme les enfants hétérosexuels – ni plus ni moins bousillés qu’eux.

Je ne me trompais pas. Cette semaine, la RAND Corporation a publié une étude évaluant les effets du mariage gay dans la vraie vie, deux décennies après son avènement: aucun des désastres prédits ne s’est vérifié. Les mariages hétérosexuels ont légèrement augmenté; les taux du divorce et de la cohabitation hétérosexuels sont restés les mêmes; chez les couples homosexuels, dans les Etats ayant adopté l’égalité du mariage, on observe «des relations plus stables, des revenus plus élevés et des taux plus élevés d’accession à la propriété». Le soutien à l’égalité du mariage était de 42% en 2004, et cette thématique allait aider Bush à remporter un second mandat dans l’Ohio; aujourd’hui, alors que nous pouvons vérifier l’impact réel du nouveau statut, ce dernier est plébiscité à près de 70%.

Et qu’en est-il des enfants homosexuels qui ont tant inspiré mon ardeur militante?

Là, c’est nettement plus problématique. La question est difficile à cerner, principalement parce que la catégorie même des «enfants homosexuels» a été abolie par… oui, par les groupes homosexuels. Les enfants gays sont désormais associés à des groupes totalement différents les uns des autres: les enfants qui se sentent appartenir au sexe opposé, les enfants hétérosexuels qui se disent «queer», une catégorie entièrement nouvelle d’êtres humains appelés «non-binaires», et quelques centaines de nouvelles «orientations» et «genres» – y compris les eunuques! Tous ces enfants sont désormais considérés comme des incarnations de la «diversité de genre», vivant essentiellement la même vie «LGBTQIA+1», définie comme étant queer et subversive face aux normes culturelles et sociales. L’homosexualité? Elle s’est évaporée dans la «diversité de genre».

Et s’il existait un conflit fondamental, profond, entre certaines lettres du fameux sigle? Et si ces deux expériences – être gay, être trans – s’avéraient être de nature radicalement différente? Et si les intérêts de ces deux groupes divergeaient, nécessitant à l’occasion la subordination de l’un à l’autre?

La doctrine de l’intersectionnalité affirme que cela ne peut pas être le cas, vu que toutes les composantes du sigle ont en commun d’être des minorités opprimées et c’est ce qui compte. S’il y a conflit entre elles, la solution est simple: le groupe le plus opprimé l’emporte! Dans l’univers LGBTQIA+, cela signifie que les G et les L s’inclinent toujours devant les T. La plupart du temps, ça ne porte pas à conséquence. Mais il y a un cas spécifique, en ce moment précis de notre histoire, où ça devient important. Je parle des enfants homosexuels et de ce que l’idéologie du genre leur enseigne, de ce que les prises en charge relevant de l’«affirmation de genre» font à leurs corps et à leurs âmes.

La doctrine transmise aujourd’hui par l’establishment éducatif, l’industrie médicale et le gouvernement fédéral postule qu’être un garçon ou une fille n’est pas un fait biologique mais un état ressenti. Vos organes génitaux, vos chromosomes, ne vous disent rien sur votre sexe. En grandissant, enseigne la doctrine, les enfants peuvent choisir leur genre, le nombre des genres étant infini – et le genre et le sexe se confondant. Puis, à la puberté, s’ils voient que leur corps ne ressemble pas au sexe qu’ils ont choisi, ils peuvent et doivent en changer.

On comprend le sens qu’il y a à tenir ce propos aux enfants souffrant de dysphorie de genre. Mais enseigner cette doctrine aux enfants homosexuels est une terrible erreur, qui conduit à des résultats effrayants. La dernière chose dont un garçon gay a besoin, c’est de s’entendre dire qu’il est peut-être une fille à l’intérieur, et que là est probablement la source de tous ses problèmes. Psychologiquement, c’est brutal et terrifiant.

Je me souviens d’un jour de Noël chez mes grands-parents. J’avais environ huit ans et mon frère quatre. Il jouait avec un camion et s’amusait à le lancer contre le mur; moi, je lisais un livre. Ma grand-mère nous a regardés et a dit à ma mère: «Au moins, maintenant vous avez un vrai garçon». Cette remarque désinvolte a été comme un coup de poignard dans mon amour-propre. C’est le tropisme homophobe le plus profond et le plus ancien: les garçons homosexuels ne sont pas vraiment des garçons. Ce préjugé est aujourd’hui diffusé par les théoriciens du genre aussi joyeusement qu’il l’était autrefois par les bigots.

Imaginez maintenant qu’une figure d’autorité vienne renforcer cette idée auprès d’un enfant confronté à la puberté. Le parent ou l’enseignant ajoutera que s’il le souhaite, le garçon peut se transformer en fille, et dénouer ainsi toutes ses angoisses naissantes. Un tel message, bienveillant lorsqu’il est adressé aux enfants transgenres, vire involontairement à l’homophobie face aux enfants homosexuels. Au moment précis où ils ont besoin d’être légitimés dans leur sexe biologique, on leur dit que ce dernier n’existe pas. La phrase qui me hante – omniprésente dans la littérature pour enfants LGBTQIA+ – est la suivante: «Tu peux être un garçon ou une fille, ou les deux, ou aucun des deux, ou quelque chose d’entièrement différent». Et je me demande: si on m’avait proposé cette solution, l’aurais-je acceptée?

La réponse est peut-être oui. Et je ne suis pas le seul. Voyez Martina Navratilova, qui se demande si, comme enfant aujourd’hui, elle aurait été diagnostiquée comme souffrant de dysphorie de genre.

«Sûrement, je l’aurais été. Dieu merci, je suis née à l’époque et pas 50 ans plus tard…»

Et voyez Ben Appel [écrivain et journaliste new-yorkais, ndlr]:

«J’ai craint d’avoir atteint un point de non-retour, il y a quelques années, lors d’une conversation avec une amie supposément « progressiste ». Si j’avais été un jeune garçon aujourd’hui, lui ai-je dit, on m’aurait probablement prescrit des bloqueurs de puberté et j’aurais fait une transition médicale. Elle m’a demandé: « Et tu ne penses pas que tu aurais été heureuse en tant que transsexuelle? » Sa question m’a laissé sans voix.»

Dans le tristement célèbre centre Tavistock, au Royaume-Uni, qui dispensait aux enfants des «soins d’affirmation de genre», l’immense majorité des patients étaient attirés par des personnes de même sexe:

«Cela ressemble à une thérapie de conversion pour enfants homosexuels», a commenté un médecin. «J’ai connu beaucoup de cas où des patients commençaient à s’identifier comme transgenre après avoir vécu des mois de terrible harcèlement parce qu’ils étaient gays», a-t-il déclaré au Times.

Alors qu’elle menait son enquête décisive2 sur les soins aux enfants liés au genre, Hilary Cass s’est souvenue d’un entretien particulièrement obsédant qu’elle a mené:

«J’ai parlé à une jeune adulte qui avait commencé sa transition très tôt – d’homme à femme. Elle va bien, elle a pris des bloqueurs de puberté au tout début, ainsi que des hormones féminisantes, elle est bien acceptée en tant que femme. Sauf qu’avec le recul, elle sait qu’elle était un garçon souffrant d’une intense homophobie intériorisée et qu’elle était homosexuelle. Simplement, à ce stade de sa vie, il est clair qu’elle ne va pas détransitionner.»

Un clinicien a rapporté à Hannah Barnes3 des phrases qu’il entendait souvent dans la bouche de patientes demandeuses de testostérone: «Quand j’entends le mot lesbienne, j’ai mal au cœur. Je veux mourir». Ou: «Si j’entends encore le mot lesbienne, je vais vomir». Si vous avez trois minutes, je vous conseille vivement d’écouter une jeune et belle lesbienne, Jet London, raconter, sur X, son histoire avec les bloqueurs de puberté. Cela m’a brisé le cœur.

L’écrasante majorité des détransitionneurs sont des gays et lesbiennes qui, dans leur enfance, sont arrivés à la conviction d’être trans. Autrefois, pour mieux comprendre ce qui causait votre trouble, il suffisait de grandir – il n’était pas nécessaire de prendre une décision avant l’âge adulte – et chaque décision était réversible. A l’ère de l’approche «trans-affirmative», tout cela devient de plus en plus délicat, car les enfants sont amenés à prendre une décision contre l’horloge pubertaire. Et ce n’est pas une affirmation hypothétique. Nous savons que cela s’est produit; nous savons que cela se produit encore. Pour de nombreux enfants dysphoriques, il ne fait aucun doute que les «soins d’affirmation de genre» sont une manière d’effacer l’homosexualité par la transition.

Et où sont les groupes et les militants censés défendre les enfants homosexuels, les protéger, veiller sur leur santé et leur sécurité? Ce sont précisément eux qui les poussent vers cette nouvelle forme de thérapie de conversion! Le prix payé pour l’intersectionnalité, la «queerness», l’idéologie de genre et l’activisme alphabétique, c’est la santé et la sécurité des enfants homosexuels.

Le Rapport Cass documente cette réalité sur la base de données irréfutables. Et quelle a été la réaction des groupes militants – HRC, GLAAD, Trevor Project, pour n’en citer que trois parmi les plus importants – à ce document? Ils n’ont rien dit. Et ceux des groupes, basés aux Etats-Unis, qui ont réagi s’enfoncent dans le déni. Ils adhèrent à cette nouvelle forme de thérapie de conversion comme à une croyance religieuse. Ils vous jurent qu’aucun enfant gay n’est poussé à la transition. Mais demandez-leur ce qui leur permet de différencier un enfant gay d’un enfant trans souffrant de dysphorie de genre, et ils ne pourront rien répondre si ce n’est qu’il faut «croire l’enfant».

Demandez-leur s’il ne faudrait pas ralentir le processus pour minimiser le risque d’erreurs; ils vous répondront que la question est «transphobe». Car du moment où un enfant dit qu’il pense être du sexe opposé, vous n’avez même pas le droit de questionner son affirmation. C’est le modèle «affirmatif du genre». Une telle posture n’est déjà pas prudente avec les enfants transgenres. Mais avec les enfants gays, elle relève de rien d’autre que de la maltraitance. Nous sommes face à la pire agression contre les enfants homosexuels depuis l’époque des thérapies de conversion promues par la droite religieuse.

La seule façon de sortir de cette impasse woke est de mettre fin à l’amalgame entre identité trans et identité gay, et de rompre la coalition «LGBTQ» qui sacrifie les enfants homosexuels. Les gays et les lesbiennes ont une identité spécifique et une place unique dans l’humanité et la culture. Nous n’avons aucun lien fondamental avec les personnes transgenre, et ces dernières n’ont joué qu’un rôle minime dans l’avancement de nos droits. Nous pouvons soutenir les droits des trans et nous le faisons, mais là où les intérêts des uns et des autres entrent clairement en conflit, nous devons défendre les nôtres.

Nous devons retrouver et fortifier notre fierté d’hommes et de femmes homosexuels. Nous ne sommes pas trans. Nous ne sommes pas hétéros. Nous savons qu’il y a deux sexes, parce que notre identité même est rendue possible par la binarité. Un grand nombre d’entre nous ne sont pas queer non plus. Nous vivons dans des Etats rouges et des Etats bleus, conservateurs ou libéraux, partisans de Biden ou partisans de Trump. L’assimilation forcée à une expérience de vie totalement différente et à une idéologie extrême met en danger les enfants homosexuels vulnérables et nous empêche de les aider.

Il ne s’agit pas de déserter la défense des droits des trans; les lesbiennes et les homosexuels, moi inclus, continueront à défendre ces droits pour les adultes ainsi que de meilleures pratiques pour les enfants. Il ne s’agit même pas d’un divorce d’avec les fanatiques du TQ. Il s’agit simplement de reconnaître que 20 ans après la Journée de l’intégration, il est temps de poser un autre jalon: instaurons la Journée de l’indépendance gay et lesbienne. Elle rendra hommage au succès de nos luttes passées et appellera à la vigilance face aux menaces qui pèsent sur les enfants. Ils incarnent notre avenir – à condition qu’on les laisse tranquilles.


1Les lettres du sigle désignent, en français comme en anglais, les lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queer, intersexe et asexuels. 

2Le rapport Cass (Independent Review of Gender Identity Services for Children and Young People), publié en 2024, est une évaluation indépendante commandée par le service de santé du Royaume-Uni. Il recommande notamment une prudence accrue dans la prescription de bloqueurs de puberté. 

3Hannah Barnes, journaliste et autrice de Time to think, une enquête sur la fermeture de la clinique londonienne Tavistock, pionnière dans les soins d’affirmation de genre aux mineurs. 

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