Les doctrinaires de tout poil me sont insupportables, qu'il s'agisse des obsédés du véganisme ou des exaltés anti-auto. Mais les pires de ces doctrinaires intégristes, ceux qui se disent préoccupés par ma santé et veulent mon «bien», même s'il faut pour cela me priver de ma liberté, ce sont les croisés anti-tabac.
A vous, membres de «Alliance contre le tabac», «Stop tabac» et autres CIPRET, j'adresse une supplique: lâchez-nous les baskets! Fichez-nous la paix! Nous mourrons un jour - tout comme vous d'ailleurs – mais en attendant, laissez-nous vivre avec nos vices et nos vertus, comme nous le faisons avec les vôtres.
Selon l'Agence européenne pour l'environnement, 16% des 159'000 décès enregistrés quotidiennement sur terre, soit 26'000 décès par jour, sont dus à la pollution de l'air, de l'eau et des sols.
Ainsi, que cela me plaise ou pas, il me faut accepter de voir mon air pollué par la circulation automobile, les usines, les cargos ou les champs électro magnétiques; boire de l'eau pleine de micro particules (et encore, on est gâtés en Suisse…) et manger des aliments gavés de pesticides, colorants et autres additifs. OK, je veux bien. Mais alors qu'on me laisse fumer ma clope, ma pipe ou mon joint en paix, sans me pointer du doigt comme le pollueur par excellence.
Oui, il m'arrive de fumer, ce qui ne fait pas encore de moi un criminel pestiféré. Je n'exige pas de fumer dans des lieux clos, ni de pouvoir vous souffler ma fumée dans les narines, mais je refuse d'avoir à me cacher et à raser les murs comme un lépreux. Merde à la fin! A l'instar du philosophe Karl Popper, je revendique le droit de ne pas tolérer l'intolérant. Car tôt ou tard, tolérer les intolérants entraîne la disparition des tolérants et de la tolérance avec eux.
Faux-culs
En Suisse, il ne viendrai...