URSS

L’avenir de l’Europe s’écrit à l’Est
Après plus de trente ans, la rupture entre l'Europe de l'Ouest et l'ancien bloc soviétique n'a toujours pas cicatrisé. En dépit des clichés misérabilistes, l'Europe de l'Est semble néanmoins bien équipée pour l'avenir. Tandis que l'Europe de l'Ouest s'enfonce dans une crise systémique.

Rencontre avec la banquière férue de poésie qui fait durer la guerre de Poutine
Elvira Nabiullina, 60 ans, est depuis plus de dix ans à la tête de la Banque centrale de Russie. Cette économiste aux tendances libérales et favorable au libre marché a été installée à son poste par Vladimir Poutine et aurait toute la confiance du président russe. Depuis l'invasion de l'Ukraine, son rôle consiste essentiellement à tenir la barre de l'économie de guerre, et à empêcher l'effondrement de la monnaie nationale. Une dame de fer aux méthodes de velours, qui a conquis le FMI comme les nouveaux partenaires commerciaux de la Russie. Mais jusqu'à quand pourra-t-elle maintenir le cap? Portrait et récit par Kate de Pury, journaliste à Moscou.

Niall Ferguson: «La Suisse tirera profit de sa neutralité à l’avenir»
Le «Tagesanzeiger» a rencontré l’historien britannique et auteur de plusieurs best-sellers Niall Ferguson à Zurich. Le titre de l’article donne le ton: «Les USA, avec leur direction sénile, me font penser à l’Union soviétique au stade final». Et pour finir il loue la neutralité helvétique.

Quand Staline affamait l’Ukraine
Un documentaire revient sur le Holodomor, la famine ayant ravagé l’Ukraine en 1932-1933, au cours de laquelle 4 millions de personnes sont mortes. Sobre et pédagogique, le film montre l’affrontement inégal entre velléités d’indépendance ukrainiennes et violence politique de la part des Soviétiques. Il se construit autour de l’opposition entre discours de propagande et réalité journalistique, une dichotomie qui interroge toujours, une année après le début de la guerre.

Ce passé qui ne passe pas
Martine Lombard est originaire de Dresde et a quitté la RDA pour Paris en 1986. Elle vient de publier un livre qui raconte, entre autre, ce que fut son adolescence dans le système communiste et son arrachement à celui-ci. Ces nouvelles ont été bien sûr écrites longtemps avant l’intervention actuelle en Ukraine mais en les lisant, on ne peut s’empêcher d’y penser.
Le petit pays où le temps s’arrêta
Dans son premier roman, enfin traduit en français, le romancier biélorusse Sacha Filipenko met en scène l’état comateux de son pays, piégé dans une faille temporelle par un président autocrate et nostalgique de l’URSS. Ecrit en 2016, «Un fils perdu» était alors un cri d’alarme. A la lumière de ces deux dernières années, c’est désormais un appel tristement actuel et teinté de désespoir contre la résignation politique, et un hymne tendre à la société civile.

Beaux jours en enfer
Se souvenir, raconter le Goulag, pour que les crimes du soviétisme ne tombent pas dans l’oubli. C’est un devoir de mémoire essentiel lorsque l'Histoire devient une arme de guerre. Levan Berdzenichvili, dissident et ancien député de Géorgie, s’en acquitte avec finesse, une rare intelligence et un éclat de rire qui traverse les années comme les murs des prisons.

Ukraine, Russie, Chine et plus: le 70ème anniversaire de Staline
21 décembre 1949, place Rouge. Jamais homme sur Terre n’a reçu autant de cadeaux pour son 70ème anniversaire que Iossif Vissarionovitch Staline. Des présents en masse pour remercier le passé et saluer le futur. Le tsar rouge culmine alors au faîte de son empire. Sept décennies plus tard, le petit-fils de son cuisinier reprend l’œuvre au rouge que le temps avait écorné. En Ukraine. Et ailleurs.


