Yves Tenret

Yves Tenret
Derniers articles

Le style Manchette
«Jean-Patrick Manchette: Ecrire contre», Nicolas Le Flahec, Editions Gallimard, 730 pages.

Théophile Gautier critique d’art
«Salons: 1844-1849», Théophile Gautier, Editions Honoré Champion, 864 pages.

Les gravures de la collection Jean Bonna
«L'Empreinte de la séduction. Estampes du XVe au XXIe siècle», Nathalie Strasser, Editions Macula, 260 pages.

L’art contemporain a besoin du pétrole!
«L’art contemporain. Une infographie», Béatrice Joyeux-Prunel et Guillemette Crozet, CNRS Editions, 110 pages.

Deux destinées darbystes
«Un jardin sans clôture», Jean Prod'hom, Editions Labor et Fides, 152 pages.

Enquête sur un suicide dans la mouvance internationale lettriste
Dans son dernier opus, «La désinvolture est une bien belle chose», Philippe Jaenada mène une enquête sur le suicide de Jacqueline Harispe, dite Kaki, jeune femme libre, intelligente, entourée d'amis et amoureuse d'un beau soldat américain, ayant été mannequin chez Dior, et qui, après une soirée arrosée, s’est jetée par la fenêtre d’un hôtel et s’est écrasée sur un trottoir. Un petit morceau de culotte noire sur la balustrade l’attestant, son amant a tenté de la retenir.

Vœux pieux
En ces temps de fortes tensions raciales, il nous semble plus salutaire que jamais d’essayer de nous défaire des idées toutes faites, des stéréotypes qu’on nous a inculqués, d’apprendre à connaître l’autre, à ne pas l’essentialiser et à aimer la différence pour ce qu’elle est. Pour ce faire, nous avons lu «Amour: révolutionner l’amour grâce à la sagesse arabe et/ou musulmane» de Jamal Ouazzani.

D’Edouard Manet à Robert Ryman et vice-versa
Remarquable et passionnant, «Atopiques. De Manet à Ryman», de Jean Clay, qui vient de paraître à L’Atelier contemporain, nous fait revivre le rapport de la génération mai 68 avec les pratiques artistiques les plus avancées de l’époque.

Hannah Arendt et les parias à Paris
Au Danemark, lors d’une remise de prix, Hannah Arendt (1906-1975) déclara que, née et élevée en Allemagne, elle avait vécu ensuite huit années heureuses en France; pour éclairer cette surprenante déclaration les 500 pages du livre de Marina Touilliez ne sont pas de trop. «Parias» est un livre sur l’amitié et sur l’amour. On y rencontre Günther Stern (Günther Anders), Heinrich Blücher, Walter Benjamin, Dora Benjamin, Fränkel et Rudolph Neumann, Chanan et Lotte Klenbort, Eric et Herta Cohn-Bendit, Lisa Fittko, Fritz Lieb, Arthur Koestler, Daphné Hardy et deux, trois encore.

Les dérives du cinéma français
En prônant un cinéma d’auteur, François Truffaut visait à défendre le metteur en scène face à des puissances rivales – les scénaristes, les acteurs et les producteurs, nous explique Geneviève Sellier dans «Le culte de l’auteur. Les dérives du cinéma français» qui vient de paraître aux éditions La Fabrique. Une défense absolue qui ouvre la voie aux scandales émaillant aujourd'hui la chronique du cinéma français.

Carole Lobel: la rédemption par le dessin
Patiente exploration d’une double aliénation, celle du parasite mâle et de sa victime femelle, porté par un dessin minimaliste et expressif, le roman graphique «En territoire ennemi» de Carole Lobel décrit les mécanismes qui mènent progressivement une jeune femme à l’isolement, et son compagnon à une idéologie masculiniste d’extrême droite.

Jean Frémon, vendeur d’art
«Probité de l’image», recueil de vingt-huit textes rédigés entre 1991 et 2022 pour des catalogues par le directeur de la galerie Lelong, sise rue de Téhéran à Paris, c’est-à-dire l’ancienne et fameuse galerie Maeght, nous livre un riche et précieux témoignage des rencontres infiniment variées de Jean Frémon (1946) avec les plus prestigieux des artistes actuels et leur travail.

Jean Baudrillard et l’architecture
Dans son livre qui vient de paraître «Baudrillard et le monstre (l’architecture)», Jean-Louis Violeau examine, à travers le cas de Jean Baudrillard, les fécondes interactions qui se sont tissées entre la philosophie, la sociologie et l'architecture contemporaine. Baudrillard ne s'est jamais défini comme un penseur ou un théoricien de l'architecture, néanmoins son intérêt s'est très tôt porté sur l'objet architectural et il a développé, dans la foulée du philosophe Henri Lefebvre, un vif intérêt pour l’urbanisme en général comme élément de la critique de la vie quotidienne.

Voyeurs!
Dans son livre «Voyeur!», la journaliste-reporter Clémentine Thiebault a mené l'enquête, ausculté la littérature, la presse et la loi pour comprendre ce qu'est le voyeurisme. Ce qu’elle découvre est un trouble de la sexualité qui, avec l’arrivée en masse des nouvelles technologies, a muté du tout au tout. Adieu l’ancien piètre trou de serrure, nous ne sommes plus chez Balzac ou chez Proust, pas plus que chez Céline, Klossowski, Robbe-Grillet ou à quatre pattes avec Jean Eustache.

Un passionnant portrait du fondateur du surréalisme
On fête cette année à grand bruit le centenaire du «Manifeste du surréalisme» et dans ce cadre rien ne pouvait être plus pertinent que le remarquable et si lucide opuscule dont nous allons ici vous parler, «André Breton a-t-il dit passe» de Charles Duits. Il s’agit du récit de la rencontre à New York en septembre 1942 entre deux poètes exilés – l’un à 17 ans et l’autre 45 – et de l’amitié qui s’ensuivit.

Oskar Kokoschka: apologie du dessin
Aglaja Kempf, conservatrice de la Fondation Oskar Kokoschka, présente dans un splendide nouvel ouvrage, publié ces jours-ci aux Cahiers dessinés, 150 dessins du maitre. Tous sont issus de la collection de la Fondation, riche de 2'300 œuvres aux techniques variées.