Allo maman bobo

Big Brother à la garderie – © Pixabay
A Zurich, nous a appris la RTS il y a quelques jours, certains parents suivent à distance le quotidien de leur enfant à la crèche grâce à une application mobile leur indiquant au fur et à mesure ses activités – s’il a mangé, dormi, fait caca ou de la pâte à modeler. Ils peuvent aussi se relier à une caméra installée au milieu de la garderie et regarder bébé depuis leur travail. Plusieurs garderies romandes seraient intéressées par ce procédé, déjà répandu aux Etats-Unis.
Je suis stupéfaite. Doublement: à la fois par la raison pour lesquelles ces garderies adoptent sans sourciller cet outillage numérique, et par ses conséquences.
La raison? Elle tient en deux mots: les parents. Les parents qui appellent une, deux, cinq fois par jour la garderie pour demander si leur progéniture a mangé, dormi, fait caca ou de la pâte à modeler. Pour se débarrasser des parents, au lieu de simplement leur demander de ne plus appeler, de les laisser travailler et de leur faire confiance, les éducateurs hélas préfèrent abonder dans leur sens et leur offrir leur servitude sur un plateau. Car les conséquences seront sans fin, et les dommages collatéraux immenses.
Avec des caméras dans les crèches et garderies, les mères ne pourront jamais couper le cordon avec les enfants. La seule solution, c’est de partir sans se retourner, toujours.
Les mères qui pourront malgré tout couper le cordon et qui ne regarderont jamais ni la caméra, ni les rapports d’activités de la crèche, se...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi















