C’est la faute d’Yves Coppens

© Benoit Baudinat
La saison s’achève sur terre battue, ils ont fait toute la saison sur terre battue, c’est à dire qu’ils ont battu la terre pour jouer au tennis, ils ont battu la terre pour pouvoir jouer, et jouer c’est se battre, et ils disent untel à battu untel, c’était sur terre battue, c’était du beau jeu, ils se sont bien battus, untel a battu untel, il a bien joué, il a battu l’autre, c’était un beau terrain de jeu, la terre était bonne, pas trop lourde, elle était bien battue. Untel a joué, il a perdu, il est moins bon sur terre battue, il joue moins bien son jeu. Il est moins combatif. On attend de le voir sur gazon, sur gazon il pourrait bien battre untel, nous verrons bien, nous verrons bien si sur gazon il parvient à garder les pieds sur terre. N’oublions pas les joueuses, elles sont superbes, les joueuses, elles sont superbes, quel dommage que l’affrontement entre les superbes joueuses ne dure que trois sets, trois sets c’est trop court, on en voudrait plus, on en demande encore, sur gazon, sur synthétique, sur terre battue, lorsque l’on assiste à un combat entre deux superbes joueuses, on en voudrait toujours plus mais le comité, la fédération en ont décidé ainsi : trois sets pour les joueuses, cinq sets pour les joueurs, en tennis comme en grammaire, c’est le masculin qui l’emporte. Le vrai joueur, le vrai gagnant, c’est le masculin.
C’est la faute d’Yves Coppens.
C’est la...
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