Place des Héros et héros ordinaires

Touristes et selfies dans le brouillard, place des Héros. – © 2018 Bon pour la tête / Marie Céhère
Même les budapestois les plus branchés ne déjeunent pas après treize heures. C’est un truc de Parisiens, nous souffle-t-on ici ou là. Il est quinze heures passées quand je pousse la porte de l’Eco Café, une adresse «bobo» sur la très belle et chic avenue Andrassy. Du café commerce équitable, du lait de soja, des serveurs et des serveuses jeunes, avec piercings et cheveux coupés courts, des étudiants qui pianotent sur leur MacBook, des profs qui corrigent des copies devant une bière… C’est un endroit cool. On peut y déjeuner presque à toute heure, d’un sandwich au pain de sésame, tomates et mozzarella, et d’un paquet de chips de betteraves et panais. La nuit tombe à quatre heures moins dix, sur un ciel rose bonbon.

À l’Eco Café, avenue Andrassy. © 2018 Bon pour la tête / Marie Céhère
Je saute dans le métro 1, la plus ancienne ligne et ses charmants wagons jaune empire, jusqu’à l’arrêt Hősök tere. Toute la rame, occupée par doudounes, sacs à dos et appareils photos, descend là. La place des Héros. Un épais brouillard est tombé. On voit à peine à deux mètres devant soi le dallage géométrique de la place, on devine seulement, de loin, l’obélisque et les magistrales colonnades. Le monument du millénaire, érigé pour célébrer les mille ans de la présence magyare, en impose. Cavaliers moustachus, guerriers des grandes plaines, chevaux énormes...
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