Pas de patrie pour 10 millions d’invisibles
© UNHCR
Au risque de vous décourager dès les premières lignes, l’histoire commence il y a environ 150 ans. Au 19e siècle, les nations telles que connues aujourd’hui apparaissent. Ce concept d’État-nation, couplé à la nationalité, lie les habitants d’un territoire donné à leur autorité étatique. C’est également à cette même période que le recours à des passeports et les inscriptions aux registres d’état civil se systématisent.
Toute personne n’étant pas enregistrée dans ces répertoires n’est pas reconnue par le gouvernement central et risque donc de devenir apatride. «Néanmoins, certaines minorités n’ont jamais été reconnues par l’État ou par les groupes au pouvoir et cela déjà avant l’État-nation moderne. Mais ce concept a néanmoins aggravé la situation», précise Barbara von Rütte, doctorante à l’Institut de droit public de l’Université de Berne. Que certaines nations profitent de ce non-statut pour se «débarrasser» des peuples qui les ennuient, ou par simple manquement administratif, l’apatridie est aujourd’hui une réalité ancrée dans nos sociétés.
Carte du monde, selon les statistique de l’Agence des Nations unies (HCR) pour les réfugiés de mi-2015. Passez votre souris sur les différents pays en bleu pour découvrir le nombre d’apatrides dans chaque pays. Les pays en gris n’ont pas de données disponibles.
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