L’immobilier broie du noir à Paris

Publié le 7 juin 2024
Sombre tableau dressé par «Les Echos». Le prix moyen du mètre carré parisien a baissé de 14% depuis 2020, de 8% sur un an, avec de grosses différences selon les quartiers. Le nombre des transactions s’effondre. Les causes de la panne? La cherté du crédit bien sûr, mais pas seulement.

L’encadrement des loyers dissuade les investisseurs qui envisagent de mettre leurs biens en location, qui par conséquent, deviennent rarissimes. Trouver un appartement à louer à Paris, c’est la galère! Enfin, la loi prévoit qu’à partir de 2025, les vieux logements, les «passoires thermiques», devront impérativement être rénovés, mis aux normes. Les acheteurs voient donc les prix baisser mais dans bien des cas, avec de douloureuses surprises au bout.
Tout cela n’inquiète guère Bernard Arnault, président du groupe LVMH, l’homme le plus riche du monde avec une fortune de 207 milliards de dollars selon Le Figaro (juste devant Elon Musk!). Outre ses nombreuses demeures luxueuses en France et à l’étranger, selon Boursorama il a acquis récemment trois adresses prestigieuses à Paris pour un total 900 millions d’euros. A commencer par le 22, avenue Montaigne, qui n’est autre que le vaisseau amiral du groupe de luxe. Cet immeuble de 18'700 m² (16'000 m² de bureaux et 2'700 m² de commerces accueillant une boutique Louis Vuitton) était détenu à 60% par la famille Dray et déjà à 40% par LVMH. Le deuxième immeuble est situé au 7, rue de la Paix, entre la colonne de la place Vendôme et l’Opéra. Il offre 3'100 m² de bureaux loués à plusieurs locataires et 500m² de commerces occupés par le joailler horloger Piaget. Enfin, le troisième immeuble est situé au 12, place des Etats-Unis dans le XVIème arrondissement, 5'600 m² de bureaux loués à la maison de haute-couture Martin Margiela.

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