peinture

Le chant du monde selon Hodler et la griffe de Vallotton
A voir absolument ces jours en nos régions: deux expositions denses de contenu et de haute volée qualitative, consacrées respectivement à Ferdinand Hodler et quelques «proches», et à Felix Vallotton graveur sur bois. Où la pure peinture et le génie plastique subliment, pour le meilleur, toute forme d’idéologie esthétique ou nationale…

L’art jubilatoire et jaculatoire d’Armand Avril
A 99 ans, l’artiste lyonnais expose ses nouvelles créations à la galerie RichterBuxtorf de Lausanne. Des chats et des chattes, et aussi des palmiers à la forme sans équivoque. Diverses techniques sont utilisées – peinture, collages, encre… – et les supports sont d’anciens sacs de farine ou des pages de magazines. Bienvenue dans le joyeux monde d’un irréductible esprit libre.

Hodler, la locomotive suisse de la modernité face à ses émules
Pour montrer la forte influence de Ferdinand Hodler sur plusieurs générations de peintres suisses, le Musée d’art de Pully et le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel proposent un parcours singulier. Les thèmes iconiques du maître s’y déclinent à travers une cinquantaine d’artistes suisses de la première moitié du 20e siècle, dont Cuno Amiet, Alice Bailly, Giovanni Giacometti et Félix Vallotton.

L’art au service de la paix: la collection Ghez à l’Hermitage
La Fondation de l’Hermitage accueille une rareté dans le monde des collections privées: les trésors du Petit Palais de Genève proviennent de la collection d’Oscar Ghez, un collectionneur sensible au destin de l’humanité et aux artistes femmes. Privilégiant l’art français de la fin du 19e et du début du 20e, la collection étonne par le nombre de chefs-d ’œuvre d’artistes encore peu connus du temps de l’achat de leurs tableaux par le mécène.

La sélection, clé de voûte de l’art
Une visite à Gand et ses merveilles de la Renaissance offre une occasion de se demander comment on sélectionnait les artistes alors, et comment on s'y prend aujourd'hui. Et pourquoi cette sélection détermine en grande partie notre perception de la scène artistique.

L’enfance célébrée
Si la Fondation Gianadda nous a habitués depuis plus de quarante ans à des expositions magnifiques, celle-ci est exceptionnelle. «Anker et l’enfance» met en scène les œuvres majeures du peintre suisse à travers un hymne aux enfants. Bel hommage à Léonard Gianadda, décédé en fin d’année dernière, qui a préservé l’enthousiasme de la jeunesse sa vie durant. Derniers jours d’une exposition qu’il faut se presser d’aller voir pour se laisser toucher par ces petites bouilles tendres et adorables.

Nicolas de Staël, portrait intime par sa petite-fille
Dans un entretien exclusif, Marie du Bouchet livre un portrait inédit et intime de son grand-père. A l’occasion de l’exposition de Nicolas de Staël à la Fondation de l’Hermitage, sa petite-fille évoque l’élan créatif singulier qui a fait de lui un artiste majeur du XXème siècle, malgré sa disparition en 1955 à 41 ans et une œuvre toujours inclassable.

Nicolas de Staël, la lumière vorace
Le mythe a fait disparaître l’homme. Dans une exposition tout en finesse, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne offre un regard nouveau sur Nicolas de Staël, l’artiste majeur du XXème siècle le moins bien compris. Traversées de lumière naturelle dans un cadre intimiste, ses œuvres renaissent et nous rapprochent d’un homme qui a échappé à son temps, et à lui-même.

Les Pajak père et fils unis par leurs ardentes passions communes
Une exposition de toute beauté, qui marquera pour beaucoup la découverte de la peinture de Jacques Pajak (1930-1965), présentée sous ses aspects très contrastés et accompagnée d’un choix de dessins à l’encre de Chine non moins représentatif de son fils Frédéric, est à voir absolument (jusqu’au 7 avril) à l’Estrée de Ropraz, splendide galerie sise au milieu des paysages au bord du ciel chers à Gustave Roud et à Jacques Chessex.

Presque tout dans presque rien: «Tantra song»
Choisi et présenté par l’homme de lettres Franck André Jamme, le passionnant et très surprenant «Tantra song», publié par les éditions L’Atelier contemporain, accueille des œuvres d’artistes tantristes datant de la fin du XXème et du début du XXIème siècle, peintures qui rappellent de façon époustouflante certaines œuvres de El Lissitzky, de Malevitch ou de Paul Klee.

Mark Rothko, la peinture-miroir
La Fondation Louis Vuitton présente une rétrospective Rothko de plus de cent œuvres, réparties chronologiquement dans tous les espaces du lieu. L’occasion de revenir sur la vie et la carrière d’un artiste, au-delà des tableaux abstraits géométriques, bien connus mais parfois trop survolés. Rothko, par la couleur et la géométrie, tend un miroir au spectateur, le but est de s’y abîmer longuement et profondément.

Peindre le chaos: entretien avec la peintre Iris Terdjiman
Peintre à l'outrance assumée et imprégnée de littérature et de musique, Iris Terdjiman, née en 1984 à Montpellier, a présenté cet automne l’exposition «Ghost Track» à la galerie KBK de Bruxelles, puis, en mai 2024, la galerie Moto de Hall-in-Tirol en Autriche accueillera son exposition «Tzu Gezunt». Début 2024, une monographie de son travail «Chaos Canzone» paraîtra aux éditions Joie Panique. Entretien pour mieux approcher l'artiste et son œuvre.

Les amours tragiques de Ferdinand Hodler au Musée Jenisch
Au début du siècle, l’artiste s’éprend de Valentine Godé-Darel, qui pose pour lui. Une relation brève et tumultueuse qu’il retrace, des premiers instants heureux à sa maladie et à son lit de mort.

Wayne Thiebaud, des gâteaux et des hommes
La Fondation Beyeler consacre une de ses premières expositions au peintre de l’American Way of Life (1920-2021), peu connu jusqu’ici en Europe.

Joan Mirò embrase le Centre Paul Klee
Nouvelle vision, techniques innovantes et énergie renouvelée: l’œuvre tardif du génie catalan explore de «Nouveaux horizons».

Après Koltès, Tchekhov et Godard, bientôt Fragonard?
Le choc est rude et le débat est vif. Libre à chacun de choisir ses propres exemples mais dans un article récent du journal «Le Monde» (Quand les étudiants déboulonnent les icônes d’hier, 26-02-23), qui énumère une série de conflits entre étudiants et enseignants dans diverses disciplines artistiques autour de la nouvelle morale, surgit la question du viol à propos d’un film. «…l’extrait contenait des images violentes. Tollé des étudiants qui quittent la salle».