Les dommages collatéraux de la présence américaine en Irak

Une étude dénonce les effets néfastes sur la santé des civils de la présence militaire américaine en Irak. – © DR
Une nouvelle étude conduite par des chercheurs indépendants souligne les conséquences de la présence militaire américaine en Irak. Les bébés nés près de la base Tallil Air Base présentent des anomalies congénitales telles que des problèmes neurologiques, des maladies cardio-vasculaires et des membres paralysés ou absents. Des niveaux élevés de thorium (un élément radioactif) ont été décelés dans l’organisme des nouveau-nés.
«Plus vous vivez proche d’une base militaire américaine en Irak et plus le thorium s’accumule dans votre organisme et plus les chances de souffrir de déformations congénitales sont élevées, explique Mozghan Savabieasfahani, l’une des principales auteurs de l’étude. Les médecins rencontrent régulièrement des anomalies si horribles qu’ils peinent à trouver à quoi elles correspondent.»
Selon cette étude, publiée dans le journal Environmental Pollution, les nouvelles conséquences découvertes de la présence américaine sur les civils irakiens ne font que s’ajouter à une longue liste. Des cas élevés de cancers, de fausses-couches et d’empoisonnement radiologique ont notamment été relevés aux alentours de Fallujah, où l’armée américaine a conduit plusieurs opérations majeures depuis son invasion du pays, en 2003.
L’étude souligne également que toutes les activités militaires sont néfastes pour l’écologie, mais que les dégâts causés par l’armée américaine, de par sa large présence d’un bout à l’autre du globe, sont particulièrement importants. Notamment car l’armée US utilise fréquemment des munitions contenant de l’uranium appauvri, dont les conséquences sur l’environnement et les populations sont méconnues.
«L’empreinte radioactive de l’armée pourrait être nettoyée si les gouvernements le voulaient, ajoute Savabieasfahani. Malheureusement, même les recherches scientifiques concernant ce problème doivent être conduites par des toxicologues indépendants car l’armée américaine et les autres institutions concernées ne sont pas intéressées par ce problème.»
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