Ce qu’il faut savoir de l’art brut
Le renard noir, d’Anselme Boix-Vives, 1966.
L’art brut a enfin son Que sais-je? Est-ce le début de la fin? Sa page Wikipédia, à cet art déviant, a quelque chose de consternant: elle grouille d’universitaires de tous poils. Ce qui, vu les prémisses violemment anti-intellectuels de Jean Dubuffet, semble un peu aberrant. Les psychanalystes, et pas les moins pédants, se ruent à son chevet. Partout s’ouvrent des lieux, plus ou moins bâtards, qui lui sont consacrés.
Alors que cet art est avant tout un art populaire. Populaire comme ses producteurs et comme une partie de son public. S’il peut être admiré par les habitués des expositions d’art contemporain, il est surtout remarquable du fait que, dans certains endroits, il draine des gens qui n’ont pas pour habitude de fréquenter les lieux où les diverses expressions plastiques sont sacralisées et transformées en biens symboliques.
L’expression confisquée
Contrairement à ce que prétendent les psys, l’art brut n’est pas la douleur qui se donne à voir, mais l’expression. Cette expression que l’on confisque à la majorité de la population en la cantonnant à des tâches répétitives quand c’est n’est pas au plus régressif des assistanats.
Ce que les gens du peuple voient dans l’art brut, c’est comment certains d’entre eux ont réussi à contourner le système pour réussir à s’exprimer malgré tout. Il en est qui ont payé cher cette volonté d’exister à tout prix. Mais pas tous: le Facteur Cheval, par exemple, dont une vue du Palais idéal orne...
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