A Gaza, la poésie survit sous les bombes

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A Gaza, il n’y a pas que les corps que l’armée israélienne détruit. C’est toute la culture palestinienne et tout le patrimoine palestinien qui doivent être effacés de cette terre soi-disant promise − promise à qui, à quoi? A l’enfer? Et cette volonté de négation n’est pas née hier, elle est agissante depuis 1948. «La guerre de 1948 s’est accompagnée de pillages et de vols organisés. Comme en témoigne le documentaire The Great book robbery, réalisé par Benny Brunner en 2012, des unités spéciales ont été chargées de ramasser les livres et documents dans les maisons dont les Palestinien·nes avaient été chassés, dans les bibliothèques ou les archives. Tous ces livres (près de 70 000), classés dans la catégorie « propriété des absents », se retrouvent aujourd’hui dans diverses bibliothèques et ne sont consultables que par des Israélien·nes. Pour l’historien [israélien] Ilan Pappé le but est clair: mettre en échec le récit palestinien. Privés de ces livres et documents, les Palestinien·nes sont en effet dépossédés d’une partie de leur histoire et de leur culture», explique Marianne Blume dans son article Génocide culturel et résistances en Palestine paru sur le site Agir par la culture.
Israël ne détruit pas que les hôpitaux et les équipements de la bande de Gaza, aussi les écoles et les universités: «95% des établissements scolaires de Gaza ont été endommagés ou détruits et près de 700 000 enfants n’ont plus accès à l’école depuis octobre 2023. (…) Les universités palestiniennes n’ont pas non plus été épargnées...
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