Édition du 12 juillet 2024

«Quand on aime on ne compte pas»

Jacques Pilet

Et quand on aime la guerre encore moins! Fêtant ses 75 ans d’existence, l’OTAN a multiplié les déclarations que l’on jugera fermes ou belliqueuses à l’endroit de la Russie et de la Chine, réaffirmé son soutien total à l’Ukraine en attendant son adhésion. Et une injonction forte à tous les Etats occidentaux: dépenser au minimum 2% du PIB pour la défense. Que les non-membres mais proches, comme la Suisse, en prennent de la graine. On est encore loin de cet objectif atlantiste avec 0,7%. Notre ministre Viola Amherd n’aime pas la guerre mais l’OTAN, c’est son grand flirt. Et la valse des milliards est donc promise à s’accélérer. D’autant plus qu’une grosse tuile, dont on a peu parlé, vient de tomber sur nos avions.

Avons-nous désappris à penser?

Dans un essai paru il y a deux ans, le reporter indépendant et ancien correspondant de guerre Gianluca Grossi (un visage assez connu outre-Gothard pour avoir présenté le téléjournal) établit un parallèle éclairant entre notre manière de parler de la guerre en Ukraine et l’attitude qui a été la nôtre (et le discours adopté par des médias) pendant les deux années de pandémie de Covid. Il y brosse un tableau nécessaire parce que sincère (quoique pas toujours très flatteur) de la manière dont les médias et la société ont géré la crise. Dans l’espoir que certains écueils (notamment l’analyse exclusivement fondée sur une lecture clinico-médiale de la réalité) et réflexes sauront être évités à l’avenir.

Bon pour la tête
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Lutter contre le «doomscrolling»: les stratégies des adolescents

Le temps des vacances est là. La réjouissance de cette perspective s’accompagne pourtant d’une crainte certaine pour nombre d’adultes: la vision de l’adolescente ou de l’adolescent de la famille scotché à son téléphone, s’adonnant à une activité désormais connue sous le nom de scrolling. Ce terme, qui désigne le fait de faire défiler des contenus sur son écran d’ordinateur, de tablette ou de téléphone est souvent accompagné d’un autre : le doomscrolling. Cet ajout vient qualifier un phénomène, amplifié depuis la crise du Covid-19, consistant à scroller sans fin, qui soulève d’importantes questions sanitaires. Un phénomène de lassitude face à un trop-plein d’informations, de surcroit anxiogènes, qui engendre un processus cognitif bien connu : la surcharge cognitive.

Bon pour la tête