Polar

Comment Simenon et Highsmith déjouent les poncifs du polar

Souvent relégués au rayon subalterne du roman policier, Georges Simenon - sujet ces jours d’une exposition à Montricher, et Patricia Highsmith, dont le personnage de Tom Ripley fait l’objet d’une nouvelle série exceptionnelle de Steven Zaillian, avec Andrew Scott dans le rôle-titre - ont laissé deux œuvres d’envergure sondant les profondeurs de la psychologie humaine et développant une observation sociale d’une lucidité rare – qualités rarement partagées par les auteurs de « polars », notamment en Suisse romande…
Jean-Louis Kuffer

La Suisse centrale, le lieu où il ne peut rien arriver

Sous le titre «Ombres sur l’autre ville lumière», Serge Robert nous propose un roman en deux tomes pour un total de 742 pages, sans longueurs ni ruptures de style. Il y est question de sujets qu’il a personnellement expérimentés, notamment le choc culturel que cela représente pour un Français que de s’établir en Suisse centrale et certaines dérives de l’industrie des cosmétiques. Entretien.
Sabine Dormond

Quand la classe moyenne romande se shoote au polar local

Deux romans récents et un recueil de nouvelles confortent l’encanaillement «limite gore» d’un lectorat petit-bourgeois qui se fait peur avec de l’épouvante acclimatée: Marc Voltenauer en tête, dans «Cendres ardentes», plongeant dans les franges criminelles de l’émigration albanaise au Chablais vaudois; Nicolas Verdan, avec «Cruel», autre imbroglio à péripéties sanglantes sous la lumière lémanique; et Nicolas Feuz, redoublant d’humour noir dans ses nouvelles de «proc» affreux-jojo. Mais que fait la police?
Accès libre

L’affaire que l’on n’oublie pas

Avec «La Nuit du 12», Dominik Moll signe bien mieux qu'un polar pour l'été. S'inspirant d'un livre-reportage, il parvient à se démarquer en s'attaquant à la question des crimes jamais élucidés. Ces affaires qui n'ont d'habitude pas la cote, mais dont Dürrenmatt avait révélé tout l'intérêt paradoxal dans «La Promesse».