Les périodes de crise seraient propices aux Etats pour imposer des mesures impopulaires, difficilement acceptables en «temps normal». Mais avec la succession de crises que nous connaissons depuis plusieurs années, le «temps normal» existe-t-il encore?
A peine sortis du Covid, nous voici plongés dans les affres de la guerre en Ukraine, avec son cortège d’horreurs, assorti de la crainte d’avoir froid cet hiver pour cause de pénuries d’électricité, de gaz, et un coût de la vie qui prend l’ascenseur dans tous les secteurs. Sans compter la canicule, les inondations, les sécheresses. Mentionnons également les aléas de crises financières, Fukushima, l’invasion de l’Irak, le déferlement de réfugiés, la création d’un Etat islamique, les attentats terroristes. Le désarroi dans lequel les gens sont plongés à chaque événement choquant – qu’il s’agisse d’une catastrophe naturelle, d’une guerre, d’un coup d’Etat, d’une attaque terroriste, d’une crise économique ou alimentaire – représente un terreau fertile pour imposer des mesures impensables en «temps normal»; même si ce qu’on peut qualifier de «temps normal» aurait tendance à disparaître sous les coups de boutoir de crises à répétition, qui nous laissent groggy. Lire la suite…