Une tout à fait stupéfiante poupée russe

Cette poupée russe n’a rien à voir avec Poutine, ni même avec la Russie. L’action de la série – dont la deuxième saison vient d’être mise en ligne par Netflix – se déroule à New York, dans un milieu d’artistes plutôt bourgeois. Le personnage principal s’appelle Nadia Vulvokov, une trentenaire haute en couleurs, juive, fille d’immigrés hongrois, cultivant passionnément plusieurs vices – alcool, tabac, drogues, sexe. Dans la saison un, elle se rend à sa soirée d’anniversaire et ne cesse de mourir accidentellement puis de ressusciter. Dans la saison deux, on la retrouve quatre ans plus tard – elle a cessé de mourir – s’apprêtant à nouveau à fêter son anniversaire. Elle prend le métro et se retrouve dans les années 1980, dans la peau de sa mère. Elle décide de profiter de ses voyages dans le temps – elle va et vient entre les années 1980 et aujourd’hui, se retrouve même dans la peau de sa grand-mère en 1944 à Budapest – pour tenter de changer deux-trois choses dans le passé en espérant ainsi influencer le présent. C’est stupéfiant, speed, halluciné, abracadabrantesque et bien sûr philosophique: le temps est une vue de l’esprit, les différentes époques se déroulent peut-être simultanément, en parallèle. Nadia Vulkova est parfaitement interprétée par Natasha Lyonne, une des coréalisatrices de la série.
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