Une biographie où manque l’essentiel

Lorsqu’on réalise une biographie, on peut soit chercher à mettre en perspective son sujet, soit s’arrimer trivialement à la chronologie. C’est la deuxième option qu’a choisie Philippe Girard pour sa bande dessinée. Il était si peu inspiré par sa vie qu’il commence par la mort du chanteur canadien. Par son agonie, plutôt, durant laquelle, comme de bien entendu, celui-ci va se souvenir des différentes étapes de son passage sur terre. Les faits sont là, dessinés: Léonard Cohen est Juif, il aime la poésie, les femmes et l’alcool. Il s’achète un imperméable bleu à Londres, il tape sur une machine à écrire en Grèce, se fait menacer avec un pistolet par Phil Spector, arnaquer par son agente. Il médite avec maître Roshi dans un monastère zen de Los Angeles, remonte sur scène sur le tard. Oui, tout y est à peu près, en résumé, sauf l’essentiel: un peu de spiritualité. Ce n’est pas un Hallelujah.
À lire aussi