Quand le noir a du cœur

Il y a sans doute à boire et à gerber sur Netflix, sans exclure pas mal de belles surprises. Brooklyn affairs en est une de taille, sous les dehors d’un pastiche de film noir des années 50, dont il a le décor vintage et la superbe atmosphère claire-obscure plus ou moins enfumée (fumée jazzy des boîtes de Harlem), avec un casting solide où voisinent Bruce Willis (dans la probable plus courte apparition de sa carrière), la très craquante Gugu Mbatha-Raw en activiste généreuse, William Dafoe en idéaliste intense et Edward Norton dans le premier rôle du détective-justicier et à la réalisation, en outre scénariste-adaptateur du roman de Jonathan Lethem Les orphelin de Brooklyn. C’est une histoire de fidélité à la Dickens, où l’ancien petit orphelin Lionel Essrog (Edward Norton lui-même), recueilli et coaché par le détective Frank Minna (Bruce Willis), assassiné alors qu’il allait coincer un ponte de l’urbanisme new yorkais, entreprend de rendre justice à son mentor dans le contexte d’un affrontement social exacerbé qui en annonce d’autres…
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