«Nous étions 400’000 otages des groupes islamistes»

Publié le 5 avril 2018

Dans un reportage de ZDF, le journaliste donne la parole à plusieurs rescapés qui évoquent la «terreur des rebelles», la violence et les viols.
– © ZDF / capture d’écran du reportage

Pour la première fois depuis longtemps des journalistes peuvent s’entretenir avec des habitants de cette région longtemps rebelle au pouvoir de Bachar el-Assad, à quelques dizaines de kilomètres seulement de Damas.

Urs P. Gasche, journaliste au site d’information alémanique Infosperber, a regardé ce 1er avril, dimanche de Pâques, l’émission de la chaîne allemande ZDF, une des premières à informer sur la situation des habitants de la région appelée Ghouta Orientale, non loin de Damas, la capitale syrienne. Pour rappel, la guerre civile syrienne a commencé en 2011, fait des centaines de milliers de victimes civiles et détruit des villes entières.
Il y a quelques jours, seulement, au terme de bombardements massifs par la coalition syrio-russe, les forces rebelles ont accepté de quitter la région pour se diriger, vraisemblablement, vers la province d’Idlib, au nord-ouest du pays. En somme, les fauteurs de guerre partent en autobus, tandis que la population civile reste sur place et tente de panser ses plaies.
Urs P. Gasche: «L’image en noir et blanc «ici les bons, là les méchants» n’est pratiquement jamais véridique. Dans la Ghouta Orientale, près de Damas, les Russes et les troupes d’Assad ont affamé la population civile, ils l’ont privée des soins médicaux, ils n’ont pas respecté les diverses trêves décrétées. C’est du moins ce qu’ont rapporté de multiples informations publiées chez nous.»
Mais ce n’était que la moitié de la vérité, comme le montre aujourd’hui un reportage ZDF tourné sur place par Roland Strumpf.
C’est vrai que, selon Médecins sans frontières, les attaques des Russes et du régime d’Assad ont tué au moins mille civils et fait quelque 5000 blessés. Certains quartiers de la Gouta Orientale sont presque entièrement détruits. En somme, une situation aussi affreusement insupportable qu’à Alep, en Syrie, et à Mossoul, en Irak.
Mais si les armes ne se sont pas tues avant et si la population civile est restée si longtemps coupée de toute aide, ce ne fut pas seulement la fa...

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