Nos sœurs humaines campent en zones sensibles

© Matthias Rihs / Bon pour la tête
Quel rapport peut-il bien y avoir entre une jeune reine parlant à l’oreille des chevaux et une caissière de magasin du XIIe arrondissement de Paris, une mère coiffant sa belle-fille en lui glissant comme ça qu’à son âge elle était encore plus jolie qu’elle et un président américain soupçonné de démence sénile, la tristesse des animaux et la sourde conviction d’une partie de l’humanité, femmes en tête, que nous allons à la cata si nous continuons de faire du mal à notre mère la Terre?
Le rapport, c’est évidemment un tas de rapports, à commencer par celui du Club de Rome en 1972 (Les limites à la croissance, etc.) et de « cris d’alarmes », dès qu’on a commencé de percevoir les pesticides comme une sorte de nouvelle peste, mais ce rapport est à la fois beaucoup plus global et beaucoup plus local qu’un plan écologique hors-sol ou qu’un forum altermondialiste: c’est notre relation à la terre qui nous porte et à notre chair vive et mortelle, c’est le détail de nos vies et c’est le souci d’une espèce menacée par elle-même.
Doris Lessing visionnaire
Un roman immédiatement prenant, relevant de ce qu’on pourrait dire une anticipation intemporelle (le terme de science fiction ne conviendrait pas bien en l’occurrence sauf à parler de certaine science douce propre au génie féminin), est reparu récemment à l’enseigne «futurible» de La Volte, sous la signature d’une des plus grandes romancières et essayistes anglophones du XXe siècle, gratifiée du Prix Nobel de littérature en 2009...
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