Les enfants du don de sperme ne sont plus des enfants: ils veulent leur révolution

«Dans le meilleur des cas, on nous infantilise. Le plus souvent, on nous ignore. Nous sommes totalement exclus d’un échange qui se joue entre «sages» et «spécialistes».
Vincent Brès, 38 ans, deux enfants, ingénieur et président de l’association Procréation Médicalement Anonyme, appartient à la première génération des Français issus de don de sperme. Quelque part, dans un registre médical, est consigné le nom de l’homme auquel il doit la moitié de son héritage génétique. Mais la loi française lui en interdit l’accès: elle s’accroche au principe de l’anonymat du don, pourtant abandonné dans la majorité des pays européens (dont la Suisse) au nom du droit fondamental à connaitre ses origines.
Les membres de PMAnonyme se battent pour la levée de cet anonymat. Mais aussi pour la place qui leur revient dans tout débat sur l’aide médicale à la procréation (AMP). Ce n’est pas encore gagné. Ainsi, fin juin, le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) français rendait son avis sur la vertigineuse question dite de l’«AMP pour toutes». Cela sans avoir jugé utile de consulter l’association des enfants issus du don. En vain, PMAnonyme a réclamé une audition, a-t-elle fait savoir après la promulgation de l’avis. Tout ce qu’elle a obtenu, c’est un entretien téléphonique au cours duquel on lui a expliqué que sa préoccupation était hors sujet.
Vrai et faux. La question étudiée par le CCNE était la suivante: l’aide à la procréation a été conçue pour pallier l’infertilité qui empêche certains couples d’avoir des enfants....
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