Le vent du large

Alan Roura, sur son bateau, pendant le Vendée Globe. – © DR
La navigation, au long cours ou pas, n’est pas une activité qui me passionne. L’idée de devoir animer une rencontre avec Alan Roura à Le livre sur les quais de Morges, le 1er septembre, m’a donc laissé plutôt indifférent. Et puis, en milieu de semaine, j’ai lu son livre, L’aventure au bout du rêve, le carnet de bord des 105 jours qu’il a passé en mer, sans escale, à faire le tour du monde durant la dernière édition du Vendée Globe. Au-delà des casses de safran, des vagues, des pannes de vent et des tempêtes, il y a quelque chose d’inhabituel dans ce récit. Par moment un ton particulier, une sincérité peu courante. Et je ne parle pas ici du classique face à face avec soi-même du navigateur solitaire.
Le livre débute avec une citation de Jacques Brel: «Le talent, ça n’existe pas. Le talent, c’est avoir l’envie de faire quelque chose».
Pas la grosse tête
Une petite cinquantaine de personnes est là, dans la salle de spectacle Belle Epoque du Casino – cette année, les gens doivent payer pour assister aux rencontres avec les auteurs, peut-être devront-ils bientôt payer pour faire dédicacer les livres, payer pour en acheter. La discussion débute. Alan Roura est le plus jeune marin à avoir terminé le Vendée Globe, qui plus est sur un bateau d’une autre génération, avec un budget très modeste; mais ça ne semble pas l’impressionner, pas...
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