Le maître de l’angoisse

Ce second tome de la biographie dessinée d’Alfred Hitchcock s’ouvre sur la projection, au Festival de Cannes, du film Les Oiseaux, le 3 mai 1963. «Le film le plus terrifiant que j’aie fait», selon le cinéaste. Ensuite, comme dans le premier tome, on saute d’une époque à l’autre, sans ordre chronologique mais en vertu des thèmes traités. Tout le monde connaît Hitchcock, tout le monde a sans doute vu un de ses films. Mais cette bande dessinée permet de mieux appréhender le travail du cinéaste, ses manies, ses intentions. Il y a bien sûr son attirance irrépressible pour les actrices blondes à la beauté froide. Sa relation à la nourriture et à l’argent, sa complicité avec sa femme. Son rapport utilitaire avec l’industrie cinématographique, d’abord en Angleterre puis aux Etats-Unis. Son désir de provoquer des émotions fortes chez les spectateurs. Les dessins de Dominique Hé rendent bien les différentes époques et les ambiances, le scénario de Noël Simsolo est à la hauteur du sujet. Une biographie utile à qui veut appréhender l’évolution du cinéma, de son âge d’or hollywoodien à son déclin.
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