Audrey Tang, codeuse de génie dans un costume de ministre

La première fois que le petit Autrijus Tang s’est mis devant un ordinateur, celui-ci était en papier. – @ Julie Zaugg
La première fois que le petit Autrijus Tang s’est mis devant un ordinateur, celui-ci était en papier. «J’avais huit ans à l’époque, raconte celle qui est désormais devenue Audrey, après avoir changé de sexe en 2005 à l’âge de 25 ans. Comme nous n’avions pas de PC à la maison, j’en ai dessiné un. Cela m’a permis de modéliser, de façon très concrète, les effets de chaque commande.»
Dotée d’un appétit précoce pour les maths et d’un QI de 180, cette Taïwanaise de 35 ans a tout de suite été séduite par l’informatique. «Mon premier programme était un jeu éducatif pour mon petit frère âgé de quatre ans», sourit la jeune femme qui occupe depuis octobre un poste de ministre en charge des questions numériques au sein du gouvernement de Taïwan.
A 14 ans, sa première start-up
A l’époque, elle déménage tous les ans, au gré des déplacements de son père qui effectue une thèse sur la révolte de Tiananmen, séjournant notamment en Allemagne au début des années 90. Cette période coïncide avec l’invention du world wide web. «Soudain, tout ce que je voulais savoir était à portée de main», se remémore-t-elle de sa voix douce teintée d’un léger accent américain. A 14 ans, elle quitte l’école et crée sa première start-up, un éditeur de logiciels.
Quatre ans plus tard, elle part vivre à San Francisco, pour être plus proche de la Silicon Valley. Elle y restera une quinzaine d’années. Durant cette période, elle fonde et revend...
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