Une lettre de Pierre-Alain Baehler
Quelque part dans le vaste monde, peut-être dans une Maison Blanche avec un bureau ovale.
− Magalie, appelez Vladimir sur la une.
− Bien Monsieur le Président, mais lequel?
− Ah oui, ils ont le même prénom... l'Ukrainien.
− Voilà monsieur.
− Allo Vlad, c'est Donald, Comment vas-tu?
− Bonjour Donald, ça va mais ça pourrait aller mieux. Avec un peu plus d'ar…
− Ah ah, il t'a mis une sacrée raclée le Ruskof, l'autre jour.
− Oh non, mes gars ont été héroïques, ils ont résisté tant qu'ils ont pu, ont infligé des pertes à nos ennemis puis ont pu se retirer sans trop de dégâts. Il leur manquait juste un peu de…
− Ok, Ok, ça va, toujours la même ritournelle, il y a plein de caisses en Allemagne prêtes à partir, mais d'abord il faut que l'on se mette d'accord au sujet des terres rares que j'ai envie d'exploiter pour me rembourser des 100 milliards de dollars que tu me dois.
− Mais je t'ai déjà fait savoir, Donald, ici on est en guerre, la vraie, je suis un président en sursis et je ne prends pas de décisions concernant l'exploitation future de mon pays. Il faut d'abord obtenir un cessez-le-feu, conclure un accord garantissant les frontières de mon pays, même empiété de 20% de son territoire. Ensuite, supprimer la loi martiale et convoquer des nouvelles élections. Et je ne suis pas sûr d'être réélu.
− T'inquiète Vlad, on réussira à te faire élire avec 60%.
− Désolé Donald, mais ce n'est pas d'actualité pour moi de marchander mon pays. Nos femmes, nos enfants meurent sous les bombardements, les hommes défendent leur pays comme ils peuvent, alors…
− Stupid man, you'r fired! Natalie branchez moi sur Vladimir!
− Bien Monsieur le Président. Le Kremlin, je suppose?
− Vladimir Vladimirovitch Poutine.
− Salut Vlad, Comment vas-tu?
− Bonjour Donald, bie...