Révolte au Maroc contre trois entreprises et un système

Une consigne de boycott a été lancée sur les réseaux sociaux visant notamment Danone. – © Danone
Un collectif de 70 personnalités marocaines témoigne de «la gravité de la situation». Ce boycott «contre la cherté de la vie» est un signe politique: «il mérite d’être un aiguillon pour reconsidérer les réalités et les perspectives du pays». La crise a déjà fait une victime politique: le ministre de la Gouvernance, l’islamiste Lahcen Daoudi, qui avait participé à une manifestation anti-boycott et a été contraint à la démission, son engagement ayant été jugé «inapproprié». L’agitation vise quelques figures emblématiques de l’establishment. La marque d’eau appartient à la famille de Miriem Bensalah-Chakroun, présidente de l’organisation patronale marocaine jusqu’au mois passé. Les stations service Afriquia font partie de l’empire économique de Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche depuis 2007, deuxième fortune du pays (après le roi), ami personnel du monarque. A la fois leader du parti libéral RNI et membre du gouvernement de coalition présidé par le parti islamiste PJD.
Depuis quelques années, le Maroc a connu plusieurs poussées de fièvre dues au mécontentement social, mais celle-ci est la plus originale dans sa forme et, semble-t-il, la plus apte à inquiéter le système.
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