La planète des singes: mon voyage en enfer
Pour ne pas mourir idiote, j’ai décidé d’aller voir l’un des trois blockbusters de saison. Vous savez: ces films qui ont coûté très cher, dont les médias parlent en boucle et que tout le monde est censé aller voir. J’avais donc le choix entre Dunkerque, Valérian et La planète des singes. J’ai tiré à la courte paille et c’est La planète des singes qui a gagné. Fantastique, j’ai pensé. Un nouveau monde s’ouvre à moi, à côté duquel j’étais totalement passée. De plus inspirée par un écrivain français, vous pensez.
Las.
En sortant des quasi 2h30 de projection, je n’avais qu’une seule envie: m’enfiler cinq Woody Allen à la suite. Les Woody Allen les plus hard: ceux où il parle tout le temps, soûlant ses interlocuteurs de concepts psycho-métaphysiques, enfilant les tirades verbeuses au point que l’on passe le film à hésiter entre l’étouffer ou l’étrangler pour le faire taire. C’est que mon envie se résumait d’un mot: du blabla par pitié! Du blabla au kilomètre! Tout sauf l’enfer que je venais de traverser et qui pourtant n’était pas celui des plages de Dunkerque! Moi qui étais allée voir le film en version originale, j’aurais tout aussi bien pu aller le voir en coréen ou en malgache. Voire en version film muet: La planète des singes, ce sont d’un côté des brutes soldatesques postnazies au vocabulaire de cinquante mots maximum ou les mêmes (atteints d’un méchant virus leur faisant perdre l’usage de la parole) lâchant des borborygmes désespérés, de...
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