De la Roumanie, Viktor Orbán se rêve en sauveur d’une Hongrie assiégée

Publié le 25 juillet 2017

A l’Université d’été Tusványos, la foule était majoritairement acquise au chef du gouvernement hongrois. Deux jeunes femmes ont pourtant tenté de montrer leur opposition à Viktor Orbán en jouant du sifflet. – © DR

A moins d'un an des élections législatives hongroises, Viktor Orbán a choisi l'Université d'été Tusványos à Băile Tușnad (Roumanie) pour tenir son premier meeting. Devant une foule de sympathisants, il a placé la campagne à venir sous les auspices de l'avenir de l'Europe, pourfendant l'immigration musulmane et «l'empire Soros».

Ludovic Lepeltier-Kutasi hu-lala.org


Comme à la maison. C’est la petite station thermale de Băile Tușnad – en Roumanie – que Viktor Orbán a choisie pour donner son premier meeting de campagne, à l’occasion de la conférence plénière de l’Université d’été Tusványos, qui rassemble chaque été des milliers de participants, la plupart issus de la minorité magyarophone de Transylvanie. A moins d’un an des élections législatives hongroises, le Premier ministre sortant a conféré au scrutin un enjeu européen: celui de la lutte de l’Union européenne contre «l’empire Soros» et le rétablissement de la souveraineté des États-nations. «Un pays fort», tel est le slogan sous lequel le candidat du Fidesz affrontera ses concurrents au printemps prochain.

Devant une foule de sympathisants, Viktor Orbán a distillé ses recommandations pour une Hongrie aux avants-postes de l’Europe de demain: une croissance économique robuste, un État stratège, une démographie vigoureuse, la protection des frontières et le refus de l’immigration au nom de la préservation des identités culturelles. «Il n’existe pas d’intégration qui fonctionne», selon le chef du gouvernement hongrois, lequel estime que le recours à l’immigration de travail «ne fait qu’aggraver les problèmes». Dans le collimateur de Viktor Orbán, «l’immigration musulmane», accusée «de s’opposer à l’existence et à la culture européennes».

Le leader national-conservateur a été particulièrement virulent envers son «meilleur ennemi» George Soros, ainsi que contre les élites européennes présentées comme ses affidés. Il s’en est pris nommément au vice-président du Parlement européen, Frans Timmermans, le qualifiant de «grand inquisiteur»...

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