En Cisjordanie l’occupation israélienne a des répercussions sur les déplacements et la vie quotidienne des Palestiniens. Malgré les défis, Alayeh Shoaybi, une jeune femme soutenue par l’ONG Anera, a réussi à créer une source de revenus stable pour sa famille en devenant bergère.
Naser Qadous arrête la voiture au bord de la route, regarde un instant par la fenêtre: «On dirait que c’est fermé, dit-il, déçu, c’est ici qu’on fait les meilleurs falafels». Il reprend alors son guide et, quittant les faubourgs de Ramallah, commence à raconter: «L’une de nos activités les plus importantes consiste à soutenir les femmes dans une perspective d’inclusion sociale et d’autonomisation». Naser Qadous travaille pour l’American Near East Refugee Aid (Anera), la plus grande ONG américaine opérant en Cisjordanie et à Gaza, fondée en 1967 pendant la guerre israélo-arabe. Assise à côté de lui, Nariman Deik, coordinatrice du programme d’autonomisation des femmes d’Anera, explique que leurs projets «s’adressent particulièrement aux femmes divorcées, qui sont les plus exposées au risque d’isolement social».
D’un mouvement souple, les essuie-glaces balaient le pare-brise. Nous roulons sur la route 465 sous une pluie fine. Bien que le ciel soit maussade, le vert de la forêt de pins d’Um Safa transparaît. Naser ralentit et montre la droite de la tête: «C’était un parc pour les habitants de la région, nous venions ici pour faire des barbecues». Par la fenêtre, les arbres s’étendent du bord de la route jusqu’au sommet de la colline. «Maintenant, tout est fermé à cause des colons israéliens. Ils attribuent de grandes surfaces à quelques bergers, qui sont ensuite rendues inaccessibles à toute la population palestinienne de la région pour des raisons de sécurité». Lire la suite…