En ex-Yougoslavie, la bataille des noms de rues
La toponymie suisse reflète la neutralité et la prudence cultivées depuis des siècles par les Helvètes. En Serbie et en Croatie, elle permet aux municipalités, presque trente ans après la fin de la guerre, de prolonger les haines fratricides qui minent les relations de ces cousins balkaniques. Dût-on pour y parvenir nommer des rues après des assassins, des régicides et des chantres du génocide.