On peut s’alarmer de voir la droite de la droite se faire une place au pouvoir dans de nombreux pays européens. Mais on peut aussi en profiter pour s’interroger sur les raisons de ces succès. Encore faudrait-il, pour ce faire, que les anciennes formations politiques soient prêtes à se remettre en question.
Le leader du parti FPÖ est en passe de prendre le pouvoir en Autriche. Herbert Kickl est un dur, il radicalise son programme: vent debout contre l’UE et le Pacte vert, pour la «remigration forcée» des migrants, contre les sanctions antirusses et le soutien à l’Ukraine. Son rêve: une «Autriche forteresse». Un choc pour les Européens qui voient dans plusieurs pays la montée de courants proches. Avec cependant de grandes différences entre eux. Que se passe-t-il?
Les droites de la droite doivent leur succès à l’essoufflement, aux échecs, aux divisions des partis traditionnels, libéraux ou socialistes. Cela dans un contexte difficile: l’économie tousse, l’immigration inquiète, l’errance autoritaire de la Commission européenne irrite, l’alignement sur l’OTAN en Ukraine ne convainc guère, l’inquiétude devant l’avenir s’installe. Le tableau est patent en France, en Allemagne, en Hollande, au Danemark, en Belgique néerlandophone, en Roumanie d’une autre façon. En Italie et en Hongrie où le pouvoir a pris de telles couleurs. Lire la suite…